Ivre de vivre

Certains sont fous de vie, ils donneraient tout pour chaque seconde, pour un rire, un sourire, pour une chanson, pour un baiser…
Et moi, je suis encore bouleversé de tristesse, remplie de colère, vidée de tout espoir, je n’arrive pas à la détruire cette colère, elle m’oppresse, c’est la compagne de ma solitude, la voisine de mes pensées nocturnes…
Mes larmes ne suffisent pas à l’apaiser, un mot de trop d’un ami et je suis effondrée. Un appel qui n’aboutit pas, un mot tendre qui ne vient pas et tout est remis en question… la confiance, l’assurance sont en défaut alors même qu’elles devraient prendre le relai…

Pourtant je devrais enfin souffler, j’ai retrouvé un semblant de liberté, je me (re)construis sur de nouvelles bases, je reprends ma vie là où je l’avais laissée, je tâche de trouver le chemin le moins blessant cette fois-ci. Je tends la main à celle que j’avais laissée sur le bas-côté, enfermée dans ses frayeurs, et je tâche de lui faire entendre qu’il faut avoir confiance. Que ça vaut la peine de tout tenter même pour un espoir vain, simplement parce que le chemin qui y mène aura sûrement été beau !
J’essaye de garder espoir malgré les cicatrices sur mon cœur, j’essaye de sourire sincèrement pas juste pour masquer tout ce qui me parcoure, tout ce qui m’a rendue frêle et chétive…
Je fais confiance à mes émotions, bonnes ou mauvaises elles ne me trompent que peu, je me laisse émerveiller par mes progrès, par mes enfants, par les rencontres auxquelles je laisse enfin la place d’exister, souvent sans attendre autre chose qu’une jon moment de vie, je donne alors une chance à des sentiments sincères et profonds de naître…
Mais ma solitude, ma déprime, elles, sont toujours là à me guetter. Elles refusent de me lâcher et j’ai encore du mal à les toiser. Un petit mot de travers, et les larmes coulent, un appel sans réponse,et mes jours sont mouillées, encore et la frustration fait surface. Elle détruit tout ce qui était si fragile, comme l’océan vient battre les galets et le sable, tout remue, il faut du temps pour retrouver le calme, constater ce qui a bougé, ce qui a pu tenir face aux éléments, faire le deuil de ce qui n’a pas tenu.
Il est difficile de ne pas être découragée face à ce moment de désarroi, compliqué quand la dépression se joue de cela, essayer encore de garder la foi, de comprendre pourquoi on est si faible alors qu’on a pourtant autant de force en soi.
Secoues toi, ta vie est là et elle ne tient qu’à toi ! Tu l’as choisie, décidée seule désormais ! Chacun à ses soucis et tu dois sourire à l’avenir, oublies tes frustrations et essaye de t’occuper l’esprit de positif. Peut-être n’est-ce pas le moment, peut-être ton cœur est-il prêt mais le moment, peut-être que le courage t’éprouve encore pour renforcer ta résilience. Donnes une chance au temps de te donner ta chance.
Laisse-le faire le nécessaire et fais lui confiance, il te donnera l’amour, le plaisir et la joie quand ce sera le bon instant, le bon endroit et pour la bonne raison. Ca viendra parce que tu y crois et que tu y as le droit, tu le mérite et tu as le cœur assez grand pour cela, laisse-le guérir de ses blessures, laisse-le reconstruire son armure, ta fragilité est une force, la source d’une grande sensibilité et d’une générosité sans égales mais apprends à la dominer pour ne pas être à nouveau brisée de l’intérieur.

(1 commentaire)

  1. Très belle lettre … que tu aurais pu appeler « lettre à moi-même ». C’est beau et puissant, cela te ressemble tant !!! Tu es sur la bonne voie ! Fais-toi confiance ! Chaque pas en avant est une réussite et tant pis si le pas est petit parfois. Ta conscience est la preuve de ton avancée. Bravo, courage et tiens bon …! Pour toi .. car tu en vaux la peine.
    😘

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